Magnum saison 4

Avant propos :

Les quatrièmes aventures télévisuelles de Magnum sont constituées de 21 épisodes d’un peu plus de 45 minutes chacun. En voici les titres français.

# 01 Record battu
# 02 Dossier 521
# 03 La vie en rose
# 04 Petite soeur
# 05 Les dames de Fontainebleau
# 06 Lettre à la duchesse
# 07 Quitte ou double
# 08 La dette
# 09 Visions
# 10 Ô douce nuit
# 11 Le prince de Jororo
# 12 Le monde est un théâtre
# 13 Le bon samaritain
# 14 Rembrandt fait du camping
# 15 La voix du paradis
# 16 Ni une ni deux
# 17 Oeil pour Oeil
# 18 Celui qui se prenait pour l’autre
# 19 Cas de conscience
# 20 Le passé au présent
# 21 Le témoin

L’histoire :

Détective privé à Hawaï, Thomas Magnum doit résoudre des enquêtes pour ses clients et ses amis.

Critique subjective :

1984. La série Magnum, qui a débuté en 1980 et s’achèvera huit ans plus tard, est au milieu de son existence. Si le programme s’installe dans une certaine routine, il continue paradoxalement à s’affiner à plusieurs niveaux, voire même à se renouveler. De là à parler de changement dans la continuité, il n’y a qu’un pas.

On remarquera d’emblée que le ton de cette saison 4 est plus léger que celui des précédentes, l’humour étant davantage présent que naguère. Si l’on relève bien quelques épisodes assez durs (celui dans lequel intervient la soeur de Rick et un autre où Magnum est indirectement responsable d’un grave accident de voiture), ils n’ont rien de comparable avec la surprenante âpreté de certains segments des saisons précédentes (remember Avez-vous vu le soleil se lever ?, double épisode très tendu qui ouvrait la saison 3). Cela étant, Magnum ne sera jamais la série comique que certains continuent d’y voir, à tort.

On perçoit une véritable volonté de renouvellement au niveau des intrigues dans cette saison 4. Le premier épisode (Record battu) donne d’ailleurs le ton. Parti faire une promenade en surf ski le 4 juillet, Magnum perd son embarcation et, pris dans un courant marin, doit nager sur place pendant de longues heures, attendant d’hypothétiques secours. Autant dire que la série prend des risques pour une production de ce genre. Dans le même ordre d’idées, on relèvera une aventure dans laquelle Magnum, buste et bras droit plâtrés, ne peut pas faire grand-chose, deux épisodes en « huis clos » (l’un sur une île déserte, l’autre dans la salle des coffres d’une banque hawaïenne), deux segments où le personnage titre n’est pas le protagoniste principal (il cède la vedette à Terry puis à Higgins), un épisode flashback très bien construit et enfin une intrigue à la Rashomon faisant cohabiter des points de vue très différents sur un holdup perpétré au club King Kamehameha. Alors, certes, certains épisodes sont bouffis d’une banalité TV typique des eighties mais, fort heureusement, ils sont très loin d’être majoritaires dans la saison. Le « réseau Magnum » (son métier, son passé, ses amis) se pose encore une fois comme un intarissable puits d’histoires avec, en général, une sous intrigue personnelle qui nourrit la principale. Fidèle à son cahier des charges, le programme réserve toujours son lot d’apparences trompeuses et autres rebondissements inattendus, des points forts souvent gâchés par un pré générique de trente secondes, triste spoiler introductif présent depuis la saison précédente.

Proche du spectateur via l’utilisation de la voix of (l’une des marques de fabrique de Donald P. Bellisaro), Thomas Magnum (un Tom Selleck toujours parfait) voit de nouveaux pans de son passé mis en lumière. On découvrira ainsi un Magnum enfant très complice avec un père militaire qui allait bientôt périr au combat ou encore la première enquête menée par le personnage, peu de temps après qu’il ait quitté la marine, en 1979. Faisant intervenir un détective privé classique semblant sortir tout droit d’un roman noir (un certain Luther Gillis), et n’oubliant jamais le quotidien peu trépidant du métier de Magnum (planques à n’en plus finir, revenus aléatoires et tutti quanti), les scénaristes de la série nous rappellent l’originalité du personnage de Thomas Sullivan Magnum par rapport à la figure traditionnelle du privé. Au cours de cette saison 4, les rapports entre Magnum et ses anciens frères d’armes (Rick et Terry) se complexifient aussi sûrement que sa relation avec Higgins s’intensifie. A noter à ce propos que le major anglais devient un personnage de plus en plus présent au fil des saisons, tout comme une poignée de seconds rôles récurrents (Agatha, Carol, Tanaka, Keoki, Pic à glace). Le temps d’un épisode, ce sont certains acteurs connus qui viennent aussi faire un détour dans le show. John Saxon, Geoffrey Lewis et Patrick Macnee seront ainsi de la partie.

Verdict :

Remède imparable contre un petit coup de blues ou la grisaille ambiante, Magnum continue à s’imposer comme un programme fort bien conçu et extrêmement distrayant. De l’entertainment au sens noble du terme.

Une qualité vidéo plutôt mauvaise. La colorimétrie laisse à désirer, le master affiche quelques aspérités et la définition est perfectible aussi sûrement que la compression est perceptible. Tout ceci résulte bien entendu de l’absence de la moindre restauration d’image.

Un son mono plutôt correct pour une série TV qui affiche plus de vingt ans au compteur. L’ensemble est énergique et plutôt clair, dommage que les dialogues soient beaucoup trop en avant. Depuis la saison 3, l’éditeur ne semble plus vouloir nous accorder de piste en version originale, c’est regrettable.

 

Aucun supplément.