Munich

Résumé

Dans la nuit du 5 septembre, un commando de l'organisation palestinienne Septembre Noir s'introduit dans le Village Olympique, force l'entrée du pavillon israélien, abat deux de ses occupants et prend en otages les neuf autres. 21 heures plus tard, tous seront morts, et 900 millions de téléspectateurs auront découvert en direct le nouveau visage du terrorisme.
Après avoir refusé tout compromis avec les preneurs d'otages, le gouvernement de Golda Meir monte une opération de représailles sans précédent, baptisée "Colère de Dieu". Avner, un jeune agent du Mossad, prend la tête d'une équipe de quatre hommes, chargée de traquer à travers le monde onze représentants de Septembre Noir désignés comme responsables de l'attentat de Munich. Pour mener à bien cette mission ultrasecrète, les cinq hommes devront vivre en permanence dans l'ombre...

Critique

S’attaquer à un film sur le conflit Israélo-palestinien relève d’un challenge, qui a mon goût, est nettement remporté par Steven Spielberg. Le réalisateur nous avait habitué à des œuvres magnifiques telle La liste de Schindler, l’empire du soleil ou encore Amistad. Entre ces films, le cinéaste se ravit de nous divertir, et ça, il le fait bien. Avec Munich, il ose, c’est sûr. Mais c’est pour notre plus grand plaisir !

Le film se déroule il y’a trente ans mais la situation n’a pas évolué. Et c’est à travers ce film, à travers des effets de style cinématographiques, que Steven Spielberg nous montre l’absurdité de ce conflit, et les dégâts collatéraux qu’il engendre. Pour incarner Avner, le choix d’Eric Bana, semble tellement évident qu’on ne l’on a aucun reproche à lui faire. L’acteur joue avec finesse et brio, cet homme que la paranoïa va gagner. En parlant de casting, celui de Munich, est tout bonnement excellent. On découvre Daniel Craig (notre James Bond blond) ou on redécouvre le talent des deux frenchies que sont Mathieu Kassovitz et Mathieu Almaric.

Cependant, Munich, comme tout film (sauf exceptions) a ses défauts. Le sien, c’est de prendre parti ; Je ne remettrais pas en cause les origines religieuses de ce bon Spielberg, mais un peu plus d’objectivité n’aurait pas fait de mal. On sait que les tenants et les aboutissants de ce conflit sont loin d’être simple, et ce, dans les deux camps. Le deuxième petit défaut (et le dernier) est un usage trop abusé de certains effets de style, notamment dans les scènes finales. A part cela, Munich est trop intelligent pour ne pas être regardé, surtout si on s’intéresse de près à cet absurde conflit…

Cette critique est subjective et ne tient qu’à l’avis de son auteur. Vous pouvez toujours exprimer votre avis en notant le film…Je vous invite également à consulter la critique cinéma de mon confrère Arnaud Weil, indiquée au début de la critique.

Conclusion

Steven Spielberg signe avec Munich, une œuvre cruelle sur le conflit du moyen orient ; On aime ou on n’aime pas, mais il ne laisse pas indifférent…

 

Comme tout grand film qui se respecte, Munich est doté par une image absolument magnifique. Universal travaille bien (cf Miami vice, sorti dernièrement) et on le sait ! Les couleurs sont magnifiquement rendues, le taux de contraste excellent et la définition exemplaire. Grâce à la magie du dvd, Munich retrouve toute sa splendeur dans vos chaumières…

 

Dans Munich, il y’a de l’action, des explosions, des coups de feu. Bizarrement, le réalisateur a préféré privilégier les dialogues au détriment de celles-ci. Après réflexion, cela devient presque normal, vu que Spielberg, voulait mettre en avant le propos de son film. Ainsi, Nous avons le choix entre deux pistes DD5.1, une française et une anglaise. Les deux se valent parfaitement, avec une petite préférence, totalement subjective, pour l’anglaise (un film est toujours mieux en version originale…). Le tout est dynamique, bien restitué, avec une accentuation sur les dialogues. Evidemment, on ne peut pas oublier le formidable de John Williams (cela devient un pléonasme) sur ce film et la musique est encore une fois magnifique ;  Ce dvd lui rend hommage…

 

Voilà le côté déplaisant de ce dvd, il n’y a pas presque pas de bonus. Universal nous donne juste un petit making-of,  et une introduction par le grand Spielberg himself. Dans cette dernière, il essaye de calmer les esprits qui auraient pu s’échauffer après la sortie du film. Il restitue le film dans son contexte tout en expliquant que cela ne reste que du cinéma. Dans le making-of, il n’y a rien d’intéressant : cela ne reste que du blabla promotionnel. Dommage, cette édition dvd de Munich aurait mérité des analyses, des documentaires…