L’histoire :
1877. Un nouveau jour se lève sur les noires montagnes du camp hors la loi Deadwood. Pour le meilleur ou pour le pire, les temps changent, et la transformation du camp en ville est imminente.
La critique :
Après la mise en place des personnages lors de la première saison, ce second chapitre nous offre une intrigue principale très riche, mais parfois difficile à suivre. Le camp de Deadwood devient de plus en plus grand, et les politiques s’intéressent à ce territoire riche en or. De ce fait, une bataille d’influence fait rage, et tous les moyens semblent bons pour arriver à ses fins. Les intérêts des uns ne sont pas toujours ceux des autres, et les manipulations vont bon train, et c’est bien là l’intérêt majeur de cette saison.
Cependant, l’intrigue peut paraître parfois quelque peu confuse. Une attention certaine est demandée au spectateur afin de bien comprendre les tenants et aboutissants des manœuvres politiques mises en place.
Les intrigues secondaires, nombreuses et riches, fournissent également de nombreuses sources d’intérêt. Les personnages sont toujours aussi bien écrits, et leur personnalité est tout à fait cohérente. A noter que si le Sheriff Bullock (Timothy Olyphant, le méchant dans Die Hard 4.0 c'était lui) est la tête d’affiche de la série, c’est bien Ian MacShane (Dan, propriétaire d’un bar à putes et personnage influent de la ville) qui lui vole la vedette. Servi par des dialogues extrêmement riches, même si d’une grande vulgarité, son charisme et sa prestance sont magnifiques. Les autres interprètes sont également à la hauteur, et très largement. La tension dramatique est toujours palpable, et la cohérence n’est jamais mise à défaut. Ce n’est pas là la moindre des qualités de Deadwood !
Le cadre dans lequel se déroule la série, Deadwood, est des plus rudes. Aucune complaisance n’est offerte au spectateur. Le vocabulaire employé est d’une grande vulgarité, et peut parfois rebuter. Les épisodes ne reculent pas devant quelques images sexuelles ou violentes plus ou moins explicites mais ne laissant guère place à la subtilité. De ce point de vue, cette série est largement à recommander à un public très averti et à ne pas mettre sous tous les yeux.
Même si la rudesse est de rigueur, la qualité des images est là. Les images sont saisissantes de réalisme, un grand travail de recherche de crédibilité a été effectué. On a plus l’impression de voir une œuvre cinématographique que télévisuelle, tant l’image est soignée.
Par des scénarios très habiles et richement dialoguées, et une mise en image somptueuse, cette saison 2 de Deadwood mérite qu’on s’y attarde, pour peu que l’on se soit intéressé à la première saison. L’intérêt y est même supérieur, et on regrette que seulement 12 épisodes soient au programme.
Une image remarquable, qui met magnifiquement en valeur le soin apporté à la reconstitution historique (décors, costumes...). Un piqué superbe qui donne un véritable régal pour les yeux. La photo, dans les tons orangés, est également extrêmement soignée. Du très bon boulot, surtout pour une série télé.
Seules les pistes anglaise et allemande sont dotées du 5.1. Un son d'excellente facture qui exploite bien les surrounds. Du côté de la version française, seule une piste 2.0 est disponibe, et la parte est évidente, mais l'ensemble reste de bonne facture, et ne gêne pas outre mesure le spectacle.