Les fantômes de Goya

Genre
Pays
Américano-Espagnol (2008)
Date de sortie
mardi 26 février 2008
Durée
114 Min
Réalisateur
Producteurs
José Nieto
Scénaristes
Milos Forman et Jean Claude Carrière
Compositeur
Saul Zaentz
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Non
Non
Non
VF Sourds
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
114 min
Nb Dvd
1

A la fin du XVIIIème siècle, alors que le royaume d’Espagne subit les derniers sursauts de l’inquisition et que les guerres napoléoniennes bouleversent l’Europe, le frère Lorenzo, impitoyable inquisiteur, s’en prend à Ines, la muse du peintre Francisco Goya. Abusivement accusée d’Hérésie, Inès se retrouve emprisonnée. Pour Goya, c’est le début d’une période qui changera sa vie et son œuvre à jamais….

On connaît le goût de Milos Forman pour les hommes qui, par leur œuvre furent les témoins d’un monde en devenir, comme Mozart dans « Amadeus » ou encore Larry Flint. Le réalisateur se sert de la vie et de l’œuvre de ses personnages pour mieux dépeindre les méandres d’une société happée par un présent qui marquera l’histoire à jamais. Si Amadeus était le symbole d’une musique autant génial que libertaire, Larry Flint visionnaire ou simple provocateur, Goya n’est en fait qu’un rouage de la société dans laquelle il évolue. Avant l’arrivée d’Ines, Goya est le peintre du roi, parfois provocateur, mais toujours proche des pouvoirs. L’emprisonnement d’Ines le forcera à regarder la vérité en face, celle d’une société gangrenée par l’inquisition et ses dérives, sa recherche absurde des différents. Et cela donne à Milos Forman, un fabuleux outil pour décrire une société et des dérives qui, finalement, ne semblent pas si éloignées de ce qui se pratique encore chez nous (tout proportion gardée bien évidemment). Mais effectivement l’Espagne de Goya est régit par les mêmes codes que notre société : on est plus souvent jugé pour ce que l’on dit que ce que l’on est ! On pourrait même aller plus loin en disant que le jugement des autres ne dépend que de ce qu’ils veulent entendre. Le supplice de la question, a été remplacé par celui de la rumeur publique, mais ses effets sont tout aussi dévastateurs que ceux des méthodes barbares de la Sainte Inquisition.

La mise en scène d’ailleurs de Milos Forman, se veut cette fois ci inégale, pour preuve toute la première partie du film, qui tourne essentiellement autour de Goya et de ses relations avec le frère Lorenzo, qui le protège d’une éventuelle attaque de la religion, face à des œuvres dérangeantes. Le duo que forment Javier Bardem (Talon aiguilles, Entre les jambes) et Stellan Skarsgard (Amistad, Insomnia) semble avoir du mal à trouver ses repères et à se mettre en place de manière à créer une ambiguïté entre amitié et dualité. Javier Bardem, en premier parait avoir du mal à se familiariser avec son personnage, le rendant parfois difficilement crédible. Le ton se veut lent, parfois hésitant, au point que l’on a du mal à réellement adhérer à l’histoire. Puis arrive, le personnage d’Inès, jouée par une Nathalie Portman (Léon, Star Wars 1, 2 et 3), incroyablement juste, un jeu d’une maturité saisissante. Elle plonge dans ce personnage meurtris par une vérité qui n’est pas la sienne et qu’on lui impose. Et de cette apparition, naît le moment de grâce absolue, celui où chacun des comédiens finit enfin par trouver une réponse dans le jeu de l’autre. L’histoire prend alors toute sa valeur et l’on se retrouve plongé dans les enfers d’une histoire particulièrement sordide. Les méandres choisit par le scénario finissent aux aussi par troubler, faisant ainsi perdre les repères aux spectateurs. L’arrivée de Napoléon y étant pour beaucoup. Sans être féru d’histoire, le néophyte doute parfois avant d’être rattrapé de justesse par une pirouette scénaristique, qui nous permet ainsi de retrouver le fil de l’histoire et d’oublier celui de la fresque historique. Goya court après le fantôme de sa muse, perdue par l’absurdité des hommes, et le spectateur court parfois après les trames d’un scénario quelque fois confus.

En conclusion, une histoire passionnante et terrifiante en même temps, qu’un scénario un peu confus finis parfois par déstabiliser. A voir pour la merveilleuse composition de Nathalie Portman qui ne cesse de nous éblouir dans ses choix de film. Milos Forman ne pert rien de son talent de réalisateur, même s’il on aurait préféré un peu plus de rythme.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image verdoyante qui laisse apparaître un léger grain. Les contrastes souffrent de ce choix pas forcément judicieux techniquement parlant. Car si cette dominante renforce le ton de l’image, il s’abîme très vite sur ce type de support.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Un peu faiblarde sur les dialogues, la piste 5.1 n’en demeure pas moins efficace et entraîne réellement le spectateur dans les bas-fonds des geôles de cette inquisition. Les canaux sont harmonieusement mis à contributions, évitant les trop fortes variations dues aux effets sonores.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
15 min
Boitier
Amaray
Des bonus bien fadasses face au sujet du film. Une introduction qui fait mine d’annoncer un Making Of, puis une suite d’interviews plus consensuels les uns que les autres. Quelques scènes coupées et enfin la bande annonce. Un manque réel de consistance face à une œuvre forte, même si parfois inégale.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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