L'homme du train

Genre
Pays
France (2002)
Date de sortie
mardi 1 juillet 2003
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
Cine B
Scénaristes
Claude Klotz
Compositeur
Pascal Esteve
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Le film a été sélectionné en compétition officielle au Festival de Venise 2002. Il a été filmé dans le département de l’Ardèche et plus précisément à Annonay petite ville près de Lyon ne contenant ni gare, ni banque !
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Volant
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1


Public concerné


Tout public de par la forme, le film n'intéressera pas les jeunes par son manque d'action.


Résumé


L'homme du train est la rencontre de deux hommes que tout oppose hormis leur age. Jean Rochefort incarne un professeur à la retraite. Il mène une vie pépère et pantouflarde dans sa luxueuse demeure un peu décrépie. A la fin de la semaine, il va subir un triple pontage.
Johnny Hallyday arrive pour commettre un hold up. Il ne parle pas beaucoup mais a du vivre mille aventures et sûrement passé quelques années en prison. A la fin de la semaine il attaquera la banque locale, objet de sa visite.
Une rencontre fortuite dans une pharmacie et la fermeture de l'hôtel de cette petite ville perdue vont lier les 2 hommes à quelques jours d'un tournant dans leur vie respective.


Critique subjective


Assez exceptionnellement, ce film a été écrit pour les 2 acteurs (plus ou moins à l'initiative de Johnny). Il n'y a donc pas eu de casting pour les rôles principaux. Souvent les scénaristes ont un acteur en tête lors de l'élaboration d'un personnage. Hélas, si l'acteur ne tient pas le rôle, on constate parfois un décalage avec le rôle et très souvent une insatisfaction du metteur en scène vis à vis du remplaçant.


Jean Rochefort est un acteur confirmé (le mari de la coiffeuse-1990, le bal des casse-pieds-1992, Ridicule-1996, Blanche-2002) qui sait allier des prestations de haut niveau à l'écran à une vie privée discrète. Johnny, c'est l'inverse ! Mais Rochefort et Leconte c'est une longue histoire, que de films ensemble : les grands ducs, Tango, Tandem, ...


Johnny Hallyday et le cinéma c'est une grande histoire mais sûrement pas d'amour. Des mauvais choix de réalisateurs et des rôles qui ne lui conviennent pas l'ont longtemps tenu à l'écart du grand écran. Le succès populaire n'étant jamais au rendez vous (les fans de nanars pourront éventuellement chercher un exemplaire de Terminus). Heureusement, une réussite plus franche à la télévision avec la série David Lansky. Depuis une paire d'année, Johnny se fait remarquer avec des apparitions comme dans Paparazzi. Un retour au source vu que sa première expérience cinématographique est justement une figuration dans les diaboliques de 1955.
Bon, il faut être franc, Johnny "acteur" n'a pas des masses de talents. Il a mis si longtemps à cultiver son image de "rocker en Harley Davidson" que vis à vis des fans, il ne peut pas se débarrasser de tout ce passif le temps d'un tournage. Enfin, il faut à tout prix éviter que des dialogues dans la bouche de Jojo deviennent risibles à cause ce cette image qui lui colle à la peau. Dans l'homme du train, il ne parle pas beaucoup; tout au plus 4 pages de dialogues. Tout le jeu est dans l'attitude méchant garçon sur le déclin qu'il représente. Et dans le film de Leconte, c'est plutôt réussi.


Patrice Leconte, est sûrement plus connu pour ses comédies cultes : Les bronzés, viens chez moi j'habite chez une copine, les spécialistes, ... Ses derniers films, plus " sérieux ", ont un succès populaire plus mitigé comme la fille sur le pont avec Vanessa Paradis. Le dernier grands succès reste Ridicule et une chance sur deux.
Pour l'homme du train, le choix est de faire un film " posé ", " tranquille ", un film d'auteur. Le rythme du film est assez lent mais sans le paraître car la durée du montage final est ni trop longue, ni trop courte. Patrice Leconte nous gratifie d'une réalisation à la fois sobre et recherchée. Les mouvements de caméra restent discrets et lents ce qui s'accorde bien avec le film qui est avant tout composé de dialogues (une scène d'action en tout et pour tout).
L'utilisation un peu abusive de filtres semble trop artificiel mais c'est l'effet à la mode dans les films (filtre bleu pour les espaces extérieurs, filtre vert/jaune pour l'intérieur de la maison de Rochefort). Certains plans semblent presque monochromatiques comme la scène d'ouverture à la sortie de la gare. A force d'effets de filtre, la fin du film s'en trouve presque diminuée dans son effet dramatique et fantastique.
Le choix du réalisateur sur le final du film peut être discutable car l'irréel rentre de plein fouet dans une histoire rationnelle. Le commentaire audio de Leconte revient sur les pressions qu'il a affrontées pour imposer son idée. Nous respectons ce choix d'autant plus qu'il apporte beaucoup d'originalité au film.
La musique est à l'image du film lente et un peu hypnotique. Elle renforce les images de Patrick Leconte.


Verdict


Sans conteste un film qui a loupé, à tort, son public. L'homme du train mérite une séance de rattrapage que nous conseillons.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une pellicule avec le grain du cinéma parfois plus sensible dans les scènes d'intérieur. Aucun défaut  notable.  La compression est sans reproche. C'est une numérisation de très grande qualité qui nous offre une image très proche de celle projetée en salle.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Deux pistes en 5.1 sont disponibles. La version dolby et la version DTS sont correctes sous tous les rapports. Le film n'étant pas la source d'effets à outrance, le multicanal sevira avant tout pour les séquences musicales et les ambiances. Le mixage audio est de très grande qualité et, pour un film intimiste, il offre beaucoup de petits détails sonores à entendre. Du grand art.
Bien entendu une légère préférence ira pour la piste DTS pour le naturel apporté à la musique sur les enceintes arrières et au détail accru des dialogues.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray


Habillage et Navigation


Les menus sont tous en cinémascope, animés et sonorisés. Hélas, les transitions sont parfois longues et les sélections peu évidentes. En tout cas, ils sont de toute beauté.
Attention, les personnes mal entendantes devront savoir lire l'anglais car ce DVD ne propose pas de sous titres en français!

Bonus
Un Making of de 50 minutes en 16/9 suivant la trame du tournage ainsi que des interviews (25 minutes) des acteurs, du réalisateur et du compositeurs de la BOF sont intéressants car non orienté marketing (contrairement au making of américains).
La bande annonce originale et une galerie photo musicales ne laissent hélas pas assez de place aux photos à cause d'un bandeau de titre à droite.
Enfin Patrice Leconte nous offre un commentaire audio un peu soporifique dans le rythme (le film n'est pas comme ça !) mais très intéressant dans le contenu. Souvent un commentaire audio dérape en séance d'auto-congratulations (cf celui d'Amélie Poulain) mais pas là. On est plus sur le une analyse du travail de réalisateur par un grand réalisateur.


Verdict bonus


Des bonus de qualité qui intéresseront les plus cinéphiles d'entre nous.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage