SynopsisDébut des années 1970, New York. Frank Lucas a vécu pendant vingt ans dans l'ombre du Parrain noir de Harlem, Bumpy Johnson, qui en fait son garde du corps et confident. Lorsque son patron succombe à une crise cardiaque, Lucas assure discrètement la relève et ne tarde pas à révéler son leadership, son sens aigu des affaires et son extrême prudence, en prenant pour auxiliaires ses frères et cousins et en gardant un profil bas.
Critique SubjectiveFrank Lucas Inconnu de la police comme des hautes instances de la Cosa Nostra, Lucas organise avec la complicité d'officiers basés au Vietnam un véritable pont aérien et importe ainsi par avions entiers des centaines de kilos d'héroïne pure, qu'il revend à bas prix dans les rues de New York. Tandis que Lucas amasse ainsi, en toute discrétion, une fortune colossale, l'inspecteur Roberts du NYPD enquête patiemment sur l'origine et le fonctionnement de ce marché parallèle d'un genre inédit, et finit par soupçonner l'insaisissable Frank Lucas. Une étrange partie de cache-cache commence alors entre ces deux solitaires perfectionnistes dont les destins seront bientôt inextricablement mêlés... Au d&épart du film il y a un article de Mark Jacobson de 2000 publié dans le magazine New York et intitulé
The Return of Superfly qui est basé sur un entretien avec Frank Lucas, le vrai, entrepreneur de la drogue et business man.
New York pourrie par la DrogueLe film a pour toile de fond la même société décrite dans
Serpico, une police New Yorkaise gangrénée par la corruption et l’afflux d’argent frais et facile des barons de la drogue. Ridley Scott nous décrit le parcours de deux besogneux durs à la tache mais chacun d’un coté de la loi. Il y a une étrange similitude entre ces deux personnages un peu falots. D’un coté nous avons un méchant qui aime sa famille (son premier geste sera de les reloger dans une grande et belle maison) sans pitié et doté d’un sens très strict de l’honneur et de l’autre un policier dont la vie part un peu en morceau et qui tente de passer l’examen du barreau, et chose rare est « seripicien », c'est-à-dire honnête et rejeté par ses collègues.
Les affranchis ?A l’époque de la sortie en salle on a comparé ce film à la référence du genre, c'est-à-dire
Les Affranchis de Martin Scorcese. Certes la comparaison est facile mais là où l’on définissait un milieu d’affranchis ,
American Gangster nous décrit un homme seul sans véritable charisme ni envergure, et c’est bien là que le bat blesse. Les deux personnages principaux sont un brin falot et les deux acteurs principaux jouent dans leur registre habituel, dur de différencier le Denzel Washnigton/ Frank Lucas du Denzel Washingotn / John Q par exemple. Quant à Russel Crowe , il se complait dans des roles d’hommes à obsession unique qui phagocyte sa vie. Au delà de cet aspect assez nuisible à la qualité générale du film, il nous reste une description assez juste des mœurs de l’époque, une réalisation limpide sans être grandiose et une galerie de personnages somme toute intéressante
Un dernier motAmerican Gangster est un bon film de gangster mais n’est pas encore près d'égaler le chef d’œuvre de Scorcese sur la démence d’un milieu
Le défaut majeur du film est sa mauvaise gestion des contrastes avec des visages ou des expressions pas toujours facile à discerner. Sinon ce DVD propose une compression admirable et une profondeur de champ assez bluffante du à un master de dernière génération.
Du Dolby Digital en 5.1 tant en Vf qu’en Vo. La Vo est un cran au dessus à cause de la reproduction des accents et des intentions des auteurs. Le mixage est très frontal mais sait mettre en valeur la musique soul et funk des années 70. Les scènes supplémentaires de la version longue ne sont pas doublés mais toutes sous-titrés