Invictus

Genre
Pays
USA (2010)
Date de sortie
mercredi 19 mai 2010
Durée
132 Min
Réalisateur
Producteurs
Lory McCreary, Mace Neufeld, Clint Eastwood et Robert Lorenz
Scénaristes
Anthony Peckham
Compositeur
Kyle Eastwood
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Néérlandais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
132 min
Nb Dvd
1

En 1994, l’élection de Nelson Mandela consacre la fin de l’Apartheid, mais l’Afrique du sud reste une nation profondément divisée sur le plan raciale et économique. Pour unifier le pays et donner à chaque citoyen un motif de fierté, Mandela mise sur le sport, et fait cause commune avec le capitaine de ma modeste équipe de rugby sud-africaine. Leur pari : Gagner la coupe du monde.

Clint Eastwood (Gran torino) garde un don incroyable pour mettre en avant la personnalité des gens. Il possède aussi un talent réel pour nous vendre un film et nous en présenter un autre. Pour son nouvel opus, le réalisateur ne déroge pas à la règle, même si le traitement de son sujet semble, d’un coup, plus consensuel que tout ce qu’il nous avait présenté jusque là. Ici, donc Nelson Mandela, la figure la plus emblématique de la lutte contre le racisme et la haine. Un homme extraordinaire qui passa toute sa vie à lutter contre les inégalités dans son pays et particulièrement contre l’Apartheid, un régime d’oppression sur le peuple noir, indien et métisse au profit de la population blanche, pourtant minoritaire. Nelson Mandela est allé bien au-delà de la simple lutte pour que son peuple regagne ses terres, il est allé chercher la paix et l’union, pour que son pays ne soit plus un symbole de division, de haine et de survie des idéaux fascistes. S’attaquer à ce personnage c’est toujours risquer de passer à côté de l’essentiel de son combat. Et Clint Eastwood en a parfaitement conscience.  Le réalisateur et son scénariste Anthony Peckham (Sherlock Holmes) ont donc tout naturellement choisi la coupe du monde de rugby de 1995, où l’Afrique du Sud, sous l’impulsion de son président, s’unifia pour supporter son équipe nationale.

Le scénario porte ce symbole à bout de bras, en évitant de justesse de forcer le trait et d’ainsi sombrer dans la caricature. Car il faut bien le dire, Nelson Mandela est un personnage particulièrement difficile à décrire, sans en faire une icône un peu trop idyllique. Et Anthony Peckham s’en sort plutôt bien, il dépeint un Mandela controversé  dans son pays, qui certes vient d’abolir l’Apartheid, mais ne parvient toujours pas à l’unification dont il rêve. Le président tente alors à tout prix de faire en sortes que les différents clivages de la nation finissent par trouver une même cause : « One Team, One nation ». Le scénario souffre d’ailleurs de ce besoin de porter une icône et ses valeurs, sans vouloirs trop en gratter les nuances, car il fait ouvertement l’impasse, sur les zones  d’ombre qui entourent cette victoire.

Et Clint Eastwood, d’ailleurs dans sa réalisation ne semble d’ailleurs pas très à l’aise. Car sa mise en scène se veut cordiale, professionnelle, comme on aime le voir, avec des profondeurs soutenues, des nuances de couleurs pesées au gramme prêt, mais les scènes de rugby sont des plus décevantes. Le réalisateur ne connait pas bien ce sport et cela se voit à l’écran. La caméra a beaucoup de mal à s’imposer et les effets sonores amplifient un peu trop les images. Ainsi Clint Eastwood a recours systématiquement au ralenti pour les mêlées, et les chocs entre joueurs. Pour le reste, le réalisateur maitrise, et fait honneur au prix Nobel de la Paix, en montrant sa force et ses faiblesses. Porté, par une distribution impeccable, le film n’en demeure pas moins une réussite.

Morgan Freeman (The Dark Knight) incarne un Nelson Mandela, convaincant et convaincu. L’acteur donne au personnage une véritable dimension à la hauteur de ce qu’il est. Tout en nuance dans son jeu, l’acteur croit en son personnage et semble adhérer totalement au message qu’il véhicule. Quand à Matt Damon (Will Hunting), il prouve, une fois de plus que son talent ne se limite pas à son physique, mais qu’il sait s’inspirer de son sujet pour mieux le servir. Les deux acteurs forment un duo convaincant à l’écran, et le message que voulait passer le réalisateur passe d’autant mieux.

En conclusion, « Invictus » est encore une fois, une très belle réussite dans la carrière de réalisateur de Clint Eastwood, même s'il semble impressionné par son sujet et parait ne pas maitriser le rugby. La distribution impeccable vient faire la balance de toutes ces faiblesses.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image impeccable, à la résolution soignée. Les noirs sont brillants et les couleurs intenses. Les contrastes offrent une véritable profondeur à l’ensemble. La lumière soigneusement posée de Tom Stern (Gran Torino) est magnifiquement servie par le support, on croirait presque du Blu-ray

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Une piste audio 5.1 un peu inégale, qui montre des signes de faiblesses évident dès le début du film. La bande Originale, vient d’un coup envahir, avec volupté, la pièce, mais laisse un grand vide à la place des dialogues. Pour ensuite devenir plus pesante lors de la Coupe du monde du rugby. Là, pour le coup, on espère ne pas être en Blu-Ray.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray

LA plus grande déception de cette édition. Un mini reportage sur « Matt Damon » qui s’initie au rugby. Puis la bande annonce de la bande Originale, avec la musique de Johnny Clegg.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Interface Rom
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