L'Homme des hautes plaines

La couleur de l'enfer..




 Synopsis

Un étranger, tout de noir vêtu, arrive dans une petite ville frontalière du sud-ouest américain. Trois jeunes cow boys le provoquent. Il les abat tous les trois. Les habitants lui demandent alors de les sauver de l'attaque de trois bandits qui ont juré la destruction de la communauté. Il accepte mais à des conditions qui vont bouleverser le conformisme de la bourgade...


Critique subjective


De l’acteur de Leone au réalisateur

Se dirigeant lui-même, Clint Eastwood campe à l’extrême le personnage qui l’a rendu célèbre dans les westerns de Leone : un cow-boy brutal et peu loquace. L’homme sans nom des westerns Spaghetti devient l’étranger. L’angle d’attaque de Eastwood est intéressant ; comment va-t-on s’intéresser et sympathiser avec un anti-héros parfait et hautement antipathique ?   A peine arrivé dans la ville qu’il a déjà tué 3 insolents et violé la blonde du coin.. On notera une fois de plus l’indigence de la traduction française puisqu’en Anglais..Drifter signifie « sans but dans la vie », "homme à la dérive". Ce qui renforce le sentiment d’étrangeté et le doute sur l’identité de l’étranger.


Un western crépusculaire

L’étranger entre dans la ville en traversant le cimetière et ce début de film est déjà lourd de symbole. Le héros est revenu d’entre les morts afin de se venger. Et ainsi on assiste à un western crépusculaire, car c’est au crépuscule que les créatures fantastiques sortent du tombeau. L’homme des hautes plaines est le deuxième film de Clint et déjà il fait preuve d’une certaine originalité dans le ton en recherchant à traiter différemment une histoire archétypale du western. De plus,il explore cette fascination pour le mal de ses contemporains à travers la fascination et la facilité avec laquelle les habitants de Lago obéissent aveuglément aux caprices du Drifter. Il est dommage que la fin dérive bêtement vers une vengeance familiale alors que le réalisateur et les scénaristes auraient gagné en profondeur en laissant planer le doute sur l’identité de cet étranger qui transforme la ville de Lago en enfer. Clint Eastwood s’y révèle déjà impitoyable


Un dernier mot

Plus encore qu’Il était une fois dans l’ouest, L’homme des hautes plaines est un renouvellement intrigant et passionnant du genre western.

Le master américain est très abîmé : taches, rayures, brûlures. Rien ne lui est épargné et si la compression est bien maîtrisée, l’ensemble manque de netteté et de définition.

Le mono est clair mais ce n’est pas bien difficile. Le film est minimaliste quant à la musique et aux effets d’ambiance.

Menu et interactivité

Le film démarre directement à l’insertion du DVD sans doute pour masquer un menu simple et sans grande originalité.


Bonus


Des notes de productions, des filmographie un lien web vers le site d’Universal…  tout en anglais, ce qui indique bien, avec le master américain, que c’esr le Zone 1 qui a été transformé en Zone 2 sans réel effort.