L’histoire :
Londres, fin du 19e siècle...
Robert Angier et Alfred Borden sont deux magiciens surdoués, promis dès leur plus jeune âge à un glorieux avenir. Une compétition amicale les oppose d'abord l'un à l'autre, mais l'émulation tourne vite à la jalousie, puis à la haine. Devenus de farouches ennemis, les deux rivaux vont s'efforcer de se détruire l'un l'autre en usant des plus noirs secrets de leur art.
La critique :
Christopher Nolan avait déjà su nous enchanter avec Memento (2000), Insomnia (2002) ou, dans une moindre mesure, avec Batman Begins (2005). Et il n’a rien perdu de sa virtuosité narrative ou visuelle.
Pour la seconde fois, il a fait appel à Christian Bale dans son casting, comme pour Batman Begins. Le second magicien de cette confrontation est incarné par Hugh Jackman. Les deux acteurs sont éblouissants dans leur rôle respectif. Le réalisateur parvient à faire parvenir au spectateur les tensions qui existent entre eux, et rend leurs scènes communes empreintes d’une atmosphère lourde et pesante.
Les seconds rôles sont également éblouissants de charisme. Tout d’abord, la légère touche féminine du film est incarnée avec toujours autant de grâce par Scarlett Johansson. Michael Caine est toujours aussi impressionnant. La scène d’ouverture avec lui est formidable ! Enfin, on découvre avec un certain plaisir la prestation de David Bowie dans le rôle de Nikola Tesla, le célèbre inventeur.
Le scénario livré ici est d’une finesse et d’une subtilité jouissive. Si la première moitié du film est très bonne, la seconde devient carrément prenante et envoûtante. De surprise en surprise, le spectateur se laisse prendre par l’ambiance extraordinaire donnée par la caméra de Christopher Nolan. Jusqu’à un final époustouflant.
Et que l’on ne s’y trompe pas, ici, les tours exposés nous sont expliqués. Certes, ne vous attendez pas à ce que les tours de magie classiques de femmes coupées en deux ou de boîtes transpercées de sabres vous soient ici révélés. Mais le spectateur se demande pendant un long moment comme diable certains tours peuvent être possibles. Et l’investigation des deux rivaux devient rapidement la notre. On bout d’envie de savoir ce qui se cache derrière cette magie.
L’exceptionnelle qualité des décors, de la photo, des costumes ne font qu’amplifier l’intérêt du spectateur. Les couleurs sont toujours bien choisies et les univers traversés sont immédiatement identifiables par les tons. Le tout relevé par des mouvements de caméras amples et doux. Un vrai régal pour les yeux.
Au final, Le prestige parvient à tenir le spectateur en haleine tout au long des deux heures que dure le film. Le tout avec un aspect visuel totalement maîtrisé et avec un scénario habilement ficelé. Une vraie réussite !
Une image magnifique, à la hauteur de la bande d'origine. Les couleurs ressortent superbement. Aucun défaut de compression à l'horizon, et la luminosité de certaines scènes est magnifique. Rien à redire !
Le son vaut surtout sur les séquences de magie, celles comprenant la machine présente dans l'introduction du film en particulier. Le surround est très bien exploité.
Les menus sont très agréables. Quelques bonus sympathiques sont accessibles :
Le carnet du scénariste (19 min) : divisé en 5 parties, ce documentaire constitue un agréable making-of. Le réalisateur, les acteurs principaux ainsi que le scénariste (frère du réalisateur) interviennent dans de courts entretiens.
L'art du film : galeries photo des décors, costumes, affiches... sympatique !
Bande annonce du film