Columbo saison 2

La série

On ne présente plus Columbo... bon, une dernière fois alors. Columbo est une des séries phare des années 70, des années 80, puis un rendez-vous ponctuel toujours couronné de succès par la suite. Pour la première fois dans une série policière, on connaît l'assassin dès le début. C'est en général à ce moment que Columbo, un inspecteur en apparence maladroit et distrait, déboule et résout l'affaire avec une précision d'Expert.

 

Critique subjective

Un Columbo, ça n'est jamais très original. La structure de l'histoire est un peu toujours la même. En deux mots : le premier quart d'heure nous présente l'assassin, on suit son meurtre, détails à l'appui, et on se creuse déjà la tête afin de deviner quelle est la faille de son plan. Le meurtrier, toujours riche et presque toujours désagréable, imbu de lui-même et surbooké ne tarde pas à recevoir la visite du lieutenant Columbo, inspecteur petit par la taille, voûté, gauche, distrait... en apparence. Le reste de l'épisode donne l'occasion à Columbo de poser un tas de question au meurtrier (dont il a deviné l'identité au premier regard) et à ce dernier de dénigrer le lieutenant. Le tout se termine par une conclusion toujours très perspicace où l'assassin se trahit par un minuscule défaut dans son plan qui finit par causer sa perte.

C'est certain, on ne regarde pas Columbo pour être surpris. Toujours la même recette. Mais force est de constater que ça marche presque à tous les coups. La qualité de la série doit beaucoup à un Peter Falk absolument parfait ainsi qu'à des scénarios ingénieux à défaut d'être originaux. La saison ici proposée est composée de 8 épisodes d'intérêt à peu près égal.

Symphonie en noir est particulièrement intéressant car il comporte une guest star de choix en la personne de John Cassavetes. Un épisode à la conclusion décevante mais qui repose largement sur des acteurs talentueux.

S.O.S. Scotland Yard est l'occasion de sortir un peu des décors habituels pour la ville de Londres. Ici Columbo sera épaulé par la police anglaise pour élucider un meurtre mystérieux. L'épisode ne manque pas de rebondissements et le scénario est plus riche qu'à l'accoutumée, peut-être le meilleur épisode du coffret.

Double choc est ici aussi l'occasion d'admirer une performance d'acteur en l'occurrence celle (double) de Martin Landau, acteur génial de Ed Wood entre autres. L'épisode joue la carte du double suspect (on ne connaît pas la meurtrier au début) avec des jumeaux.

 

En conclusion

Huit épisodes qui se regardent avec un grand plaisir. Pas de grandes surprises mais des téléfilms de qualités, de bons numéros d'acteurs, des guest-stars, des scénarios malins... que demander de plus ?

Columbo étant une série TV, déjà relativement ancienne, on ne peux pas s'attendre à une image d'excellente qualité. Sans pour autant que la copie soit véritablement abîmée, l'image est simplement usée. La définition est de bonne qualité même si couleurs sont plutôt ternes. La qualité de la compression est en revanche très bonne.

Pas moins de 5 version cohabitent. On retiendra donc principalement la version originale et la version française. Si la qualité sonore est tout à fait satisfaisante est acceptable on pourra néanmoins déplorer un léger souffle et une spatialisation inexistante. Les pistes n'étant que en mono il est carrément préférable d'utiliser le son TV sous peine d'entendre un son caverneux sur l'enceinte centrale. Reste la version française qui bénéficie d'un excellent doublage. 

A prioris, seule deux petites bandes-annonces sont présentes. Léger. Mais c'est avec surprise que l'on découvre un DVD supplémentaires dans une pochette plastifiée, jeté dans le coffret. Un seul bonus, mais un bonus qui pour le coup est un vrai collector. Il s'agit de la version courte de l'épisode réunissant Peter Falk et l'acteur/réalisateur John Cassavetes, un invité de marque s'il en est. Cette version courte est un montage de l'épisode connu amputé de scènes plus ou moins pertinentes. L'intérêt ? Voir l'épisode en français intégral, l'autre version étant un mix de vf et de vo.