Futurama saison 3

Titre Original
Futurama
Genre
Pays
USA (2003)
Date de sortie
jeudi 19 juin 2003
Durée
494 Min
Réalisateur
Avec
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Antoine Imhoff
Editeur
Edition
Coffret
Label
Zone
2
Durée Film
494 min
Nb Dvd
4


Futurama, série de SF parodique « Matt Groeningienne », gagne de nouveaux adeptes à chaque nouveau coffret collector. Supplantée à la télévision par les indétrônables Simpsons, elle semble peu à peu redécouverte : plus mature elle séduit à la fois par sa pléthore de référence à la science-fiction et son impressionnante palette humoristique. Cette troisième saison constitue une étape importante puisqu‘elle propose des épisodes inédits en France, véritables feux d’artifice à savourer sans modération !

 

Etrange coïncidence qui voit en France la sortie de cette troisième saison avec ses épisodes inédits alors que Fox télévision décide juste aux Etats-Unis de ne pas reconduire la série l’an prochain. Une rapide interrogation de votre moteur de recherche favori vous confirmera pourtant la popularité de la série au travers de nombreux sites dédiés américains, français, italiens, allemands… De fait c’est son irrévérence qui la condamne, la Fox ayant jugé la série dans son ensemble trop controversée.  L’activisme forcené des fans n’y fera rien : la décision est prise. Restera pour les fans européens, encore un coffret à venir dont beaucoup d’inédits y compris aux Etats-Unis.

 

Futurama est morte, Vive Futurama !

 

Car cette troisième saison est un véritable déchaînement d’humour dont tous les genres sont explorés : parodie, sarcasme, non-sens, clins d’oeils visibles seulement avec un arrêt sur image…

 

Quelques épisodes ou passages méritent toutefois qu’on s’y attarde :

 

Parasites perdus : l’épisode commence sur la route 66 (plus exactement racine carrée de 66) allusion à cette route devenue légendaire aux Etats-Unis et célébrée en son temps par Kerouac. Quelques arrêts sur image permettront de profiter notamment d’un transport de poulets en scaphandres et d’une bétonneuse d’ADN à prise rapide. A l’occasion d’un arrêt dans une station de l’espace Fry achète aux toilettes un sandwich périmé dont il fait une description imagée : « C’est comme une fête dans ma bouche où tout le monde vomirait » ! De fait ce sandwich abrite une population de parasites qui investissent son corps et… l’améliorent !  Le professeur décidant pourtant que Fry doit être purgé de ces hôtes "désirables", il fera l’objet d’une expédition en vaisseau miniaturisé : l’occasion d’une réjouissante parodie du film « Le voyage Fantastique ».

Comme le fait remarquer Hermes dans le cerveau de Fry, en doublant son intelligence, les parasites le rapprochent de Cher… Tout au long de cet épisode, quasiment chaque réplique est l’occasion d’un nouveau déchaînement. L’évolution des personnages n’est pourtant pas oubliée puisque Fry avoue explicitement son amour pour Leela et refuse d’être aimé pour autre chose que lui-même.

 

Les Buggalos en vadrouille : cet épisode est inédit et emmène l’équipe de Planet Express dans le ranch des parents d’Amy sur Mars où ils élèvent des Buggalos (sorte de croisement entre une vache et un cafard). L’épisode donne un rôle prépondérant à Kif, nouveau petit ami d’Amy, et à Zoidberg décidé à se faire adopter par les riches Wong. Cela donnera lieu à des répliques décalées : de  « Au fait j’ai pris la liberté de féconder votre caviar » à « C’est ton réflexe de camouflage ou tu es juste content de me voir » (Mae West n’en finit pas d’inspirer) en passant par « You’ve come to the Wong place » et une apparition du cow-boy Marlboro et du chameau Camel !

 

Histoires formidables II : cet épisode est l’occasion de retrouver la machine « Et Si » (se déclenchant d’une façon nouvelle à chaque fois) et quelques sketches dont deux très réussis.

Le premier est une parodie du "Magicien d’Oz" avec Leela reprenant le rôle interprété par Judy Garland : sarcastique et totalement immoral puisque Leela décide de devenir la méchante sorcière grâce à ses bottes magiques élégamment décrites par Amy (interprétant une fée) par ces mots : « Ils font les mêmes pour femme ? ». A la manière habituelle de Futurama, la "fée" Amy finira piétinée par la passerelle du vaisseau de Planet Express...

Comme Dorothy, Leela trouvera des compagnons, tous interprétés par ses habituels acolytes. Il faut voir Fry en épouvantail dans un champ essayant de faire peur à un corbeau en lui lisant un passage de "Christine" de Stephen King... (et en écornant légèrement celui-ci au passage en ridiculisant son style). L'arrivée de nos amis à la cité d'émeraude permettra à Hermes de faire une courte apparition et au professeur de faire son numéro connu de savant fou. Comme dans le film le retour de Leela vers sa maison doit se faire grâce à ses bottes magiques mais celle-ci ne l'entendant pas de cette oreille, la fin de cette histoire courte différe quelque peu de celle que nous connaissons...

 

La deuxième histoire courte résulte d’une question de Fry : « et si ma vie était un jeu vidéo ? ». Aux Nations Unies le singe de Donkey Kong lance un tonneau sur la tête de Nixon tandis que les vaisseaux de Space Invaders lancent une attaque sur la Terre. Fry est le seul à savoir encore jouer à ce jeu : il est donc enrôlé par le général Pacman...C’est l’occasion pour Matt Groening et son équipe de rendre hommage (et de parodier) les jeux d'arcade les plus connus dans une histoire courte des plus réussies. Le final et la solution pour sauver notre planète en surprendront plus d'un...

 

Tout se termine bien à Roswell (inédit) : cet épisode revisite la légende moderne de la zone 51 en lui donnant une explication très Matt Groening. L'équipage de Planet Express assiste à la naissance d'une Supernova. A cette occasion Fry prépare le popcorn (!) mais place le récipient métallique au micro-ondes. Il s'ensuivra l'ouverture d'un tunnel spatio-temporel vers le XXème siècle et un aterrissage forcé... prés de Roswell. Nous apprendrons que le vaisseau crashé était en fait le corps de Bender et l’Extra-terrestre, Zoidberg. Ce qui donnera à la scène de la dissection une tournure pour le moins inattendue grâce à l’anatomie délirante du docteur de Planet Express. Durant ce temps Fry créera un paradoxe temporel en devenant son propre grand-père…

Bien sur tout finira bien et comme le résumera le professeur : "Et si l'Histoire se moque que notre dégénéré d'ami, Fry, soit son propre grand-père, qui sommes-nous pour le juger ?"

 

Les affranchis de Dieu (inédit) : Bender accidentellement éjecté du vaisseau erre dans l’espace et devient le Dieu d’une peuplade minuscule.Il découvrira qu'être un dieu n'est pas chose aisée. Revenu sur Terre, Fry recherche désespérément son ami et avec l'aide de Leela demande l'aide de moines dont l'existence est vouée à la recherche de Dieu dans l'espace à l'aide d'un gigantesque télescope. Cet épisode est une merveille célébrant l’humanisme et qui envisage pourtant l’existence d’une déité dont les propos, véritable leçon de philosophie, clôtureront l’épisode. A la fois un petit chef d'oeuvre et l'un des épisodes les plus émouvants de cette saison…

 

La liste n'est pas exhaustive et chaque épisode est l'occasion d'allusions multiples (Vol au dessus d'un nid de coucou, Stargate,...) et d'un festival de répliques vachardes. Et ce n'est qu'incidemment que l'on se rend compte que les personnages continuent de changer : Fry s'intègre de mieux en mieux dans l'équipe de Planet Express, véritable famille d'adoption pour lui, Leela voit son caractère perdre peu à peu de sa rigidité (extraordinaire épisode où elle fabrique de la bière avec ses amis, permettant à Bender - cuve parfaite - de connaître les joies d'une maternité assez particulière... ), on retrouve le clone du professeur ainsi que le fils d'Hermes et Scotty le concierge. C'est sans doute cette continuité qui rend cette série si attachante : les personnages ne sont jamais figés dans leur comportement et il est souvent fait allusion à des événements survenus dans des épisodes antérieurs.

 

D'épisode en épisode s'élabore la fresque d'un futur ahurissant mais où la vie sous toutes ses formes et les émotions ont toujours leur place. Futurama est décidément une série où il fait bon vivre...

 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
L'image est remarquablement nette et les images de synthèse s'intègrent à présent parfaitement dans la trame des épisodes. Il n'y a plus vraiment de défaut de compression (éventuellement tout juste un ou deux accrocs). On accordera sans difficulté un satisfecit pour de superbes contrastes et une image toujours trés bien définie : pour preuve l'épisode parodiant le Magicien d'Oz et ses couleurs pour le moins pétantes.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0


On regrettera une fois encore que la Fox ne se soit pas fendue d'un remixage en 5.1 mais le 2.0 reste honnête, il faut le reconnaître. Les langues sont toujours changeables à la volée et on apprécie le sous-titrage du commentaire audio des épisodes. Les voix françaises sont plutôt bien choisies mais les aficionados n'écouteront bien sur que la VOST...

 

Le menu des langues a toutefois été simplifié à la grande joie de tous (plus besoin de tapotements frénétiques sur la télécommande). A noter que les épisodes inédits ne sont disponibles qu'en VOST.

 

Chaque épisode est chapitré, les adeptes de la VF remercieront l'éditeur pour son petit effort, toutes les légendes sont directement sous-titrées en français. Par défaut, c'est l'anglais qui est sélectionné pour la lecture du programme mais le choix de la VF reste mémorisé pour les épisodes suivants.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Ils sont multiples :

- les scènes coupées (parfois à l'état de storyboard, parfois quasi finalisées)

- une méthode pas-à-pas pour dessiner les personnages

- l'inévitable bonus caché : trés conséquent cette fois puisqu'il s'agit en quantité pléthorique de toutes les maximes non-sensiques inutilisées de début d'épisode.

- les commentaires audio des épisodes (sous-titrés en français) : Matt Groening s'efface devant son équipe, ce qui est tout à son honneur mais on aurait aimé en savoir un peu plus sur la genèse des épisodes. Ainsi pour l'épisode "Les Affranchis de Dieu" on apprend incidemment par les échanges de l'équipe que la Fox a censuré un certain nombre d'éléments et notamment le nom de la bière (passé de "Godweiser" à "Lordweiser - allusion à Budweiser) mais on ne pourra que deviner les intentions réelles de Matt Groening... Entre quelques plaisanteries potaches (mais souvent drôles) on en apprend un peu plus sur l'animation des différents épisodes et les recherches qui ont pu être faites (la discussion sur le patrimoine génétique de Fry à propos de l'épisode "Tout se termine bien à Roswell" ou les recherches sur les dessins de galaxies à partir des prises de vue de Hubble par exemple). Un autre échange  donne à penser que ces commentaires audio ont été réalisés spécialement pour l'éditon européenne (cet élément n'est pourtant pas mis en avant par l'éditeur en France). En définitive, ces commentaires sont agreables et intéressants à écouter, même si ils n'apportent que peu d'éléments de compréhension supplémentaires pour la série.

 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage